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Les quatre piliers du standard « maison passive »

Publié le par laell

Par rapport à un bâtiment conventionnel, une « maison passive » présente bien des avantages. Elle génère de grandes économies de chauffage, offre un meilleur confort thermique et garantit une excellente qualité de l'air.

Ainsi, alors que le besoin d'énergie de chauffage d'une maison classique neuve (selon les normes en vigueur actuellement) s'élève à environ 110 kWh/m²/an, celui d'une maison passive est réduit à 15 kWh/m²/an. Comment parvenir à une telle performance? Il suffit de prendre en compte les quatre principes suivants, que nous appelons les quatre piliers de la « maison passive ».


Premier pilier : L'isolation thermique

Emballée chaudement dans une épaisseur importante d'isolation thermique, la « maison passive » subit une perte de chaleur très limitée. Les besoins en chauffage encore nécessaires sont presque réduits à néant. Ici, des « radiateurs » qui passent habituellement inaperçus - la chaleur humaine, les appareils électroménagers et l'éclairage - commencent à prendre toute leur importance. Cette chaleur de fonctionnement est généralement négligeable dans les bâtiments qui ne sont que peu isolés (ou pas du tout). Mais ici, elle n'est plus perdue, elle est valorisée.(http://fr.ekopedia.org/Maison_passive)

Là où l'isolation thermique est traditionnellement épaisse de huit à dix centimètres, elle dépasse couramment les trente centimètres dans « une maison passive ». Il ne faut pourtant pas croire que seule l'épaisseur de l'isolant compte. Sa position dans l'épaisseur du mur est primordiale. Ainsi, dans une maison passive, l'isolant se trouve à l'extérieur. Il recouvre ainsi l'intégralité de la maison sans qu'il n'y ait de points faibles (les ponts thermiques). L'isolation par l'intérieur est proscrite, car justement elle "fabrique" intrinsèquement des ponts thermiques (au niveau des dalles, cloisons, balcons...) et donc, dépasser 10 cm d'isolant lorsqu'on utilise l'isolation intérieure n'a aucun intérêt, car cela ne fait que renforcer les pertes de ces zones. L'isolation peut également être répartie, dans ce cas c'est le matériau du mur lui-même qui est isolant (par exemple : maison à ossature bois ou briques monomur), mais une épaisseur minimale doit être respectée !

L'absence d'investissement dans un système de chauffage conventionnel entraîne une diminution considérable des coûts de chauffage annuels. Cependant, le bilan investissement montre un surcoût qui décroit avec le développement des compétences (10 à 15% en France, 6 à 8 % en Allemagne ou en Autriche). L'amortissement est de quelques années (6 à 10 ans) et dépend fortement de l'évolution du prix de l'énergie. Sur le cycle de vie conventionnel de 50 ans la rentabilité est excellente et l'impact environnemental très fortement réduit.

 

A suivre...

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