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Le corps humain, soumis aux intempéries.

......Ainsi Il faut pour l’homme nu une température ressentie d'environ 24°C, une humidité atmosphérique entre 40 et 70%, et une vitesse de déplacement d'air faible. La température ressentie étant la moyenne de la température de l'air et de celle des parois (rayonnement reçu). Si il est pratiqué une activité neuromusculaire autre que le repos, le corps va disperser de l'énergie supplémentaire, et donc son confort sera obtenu avec une température ressentie plus basse, une vitesse de l'air plus importante, ou un taux d'humidité plus faible.


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Ces paramètres influent sur le corps humain, comment ?

Température de l'air

Elle va définir quelle quantité d'énergie est perdue ou gagnée par la surface du corps en contact avec le milieu extérieur. L'énergie se transmet par contact et convection. C'est la donnée de base. Toute la surface du corps participe à cet échange, mais les zones cartilagineuses tout particulièrement, ainsi, nos oreilles servent en permanence de radiateur, et notre organisme régule la quantité de sang et sa vitesse de déplacement dans nos oreilles pour obtenir un rafraîchissement de l'organisme (oreilles chaudes), ou un effet de conservation de la chaleur (oreilles froides).

 

La vitesse de déplacement de l'air :

Une vitesse importante augmente la vitesse de renouvellement des molécules d'air au contact de la peau, et donc, augmente la vitesse des échanges, et créé en outre de forts échanges par convection et évaporation.

 


 L'hygrométrie :

Le corps humain a besoin d'un air contenant de l'humidité pour respirer car ses muqueuses sont un milieu humide. Mais il a également besoin que le taux d'humidité ne soit pas trop élevé car il utilise le phénomène d'évaporation de l'eau pour se rafraîchir, via la transpiration. En effet, une molécule d'eau qui se vaporise absorbe dans l'opération beaucoup d'énergie. L'évaporation de notre transpiration fonctionne d'autant mieux que l'air est plus sec, car il pourra absorber toute l'humidité facilement, alors qu'un air déjà saturé en eau ne pourra pas évaporer notre transpiration qui condensera en eau aussitôt. L'augmentation de la vitesse de déplacement de l'air, s'il n'est pas saturé d'eau, augmente également la vitesse d'évaporation.

 

 

Reçevoir l'énergie rayonnante :

Notre corps reçoit ou émet également de l'énergie sous forme de rayonnement infrarouges. Tout comme la température de l'air, l'intensité (la quantité) du rayonnement ainsi que sa longueur d'onde (la vitesse) influent sur l'énergie gagnée ou perdue par le corps dans cet échange permanent. La température ressentie est la moyenne de la température de l'air et de celle des parois (qui indique celle des rayonnements). Si ces deux températures ont un écart de plus de 3°C entre elles, le corps le ressent inconfortablement.


 L'aspect neuro-musculaire de l'activité :

Tout le métabolisme du corps dégage de l'énergie détériorée sous forme de chaleur pour ses activités. Les organes répandent de la chaleur en fonctionnant, la digestion disperse la chaleur, les poumons également. Mais le corps peut aussi produire des actions physiques utilisant l'énergie musculaire qui elles aussi disséminent la chaleur, proportionnellement à l'effort. Lorsqu'il est au repos et que la chaleur reçue est insuffisante, le corps génère automatiquement de l'activité musculaire pour éparpiller la chaleur, c'est le phénomène de frissonnement. Le corps humain adapte en permanence ses différents moyens de régulation (oreilles, transpiration, activité métabolique, frissonnement) en fonction des conditions pour se trouver dans l'optimum. Lorsqu'il ne peut plus y parvenir parce que le milieu est trop hostile ou parce qu'il a épuisé ses réserves d'énergie, il tombe rapidement dans un état de catalepsie qui mène à la mort. Cette fin est causée soit par excès de froid soit par excès de chaleur.

 

Exemple :

 

En conscience de ce qui vient d'être exposé, nous pouvons dès maintenant mieux comprendre les raisons de certains malaises dont nous avons tous fait, à un moment où un autre, l'expérience ! 

1) les vêtements à base de fibres plastiques sont inconfortables l'été, et peuvent également l'être l'hiver. C'est tout simplement parce qu'il empêchent la vapeur d'eau de s'échapper, ce qui créé un zone d'humidité saturée dans l'air emprisonnée entre le vêtement et notre peau. Du coup, le processus de transpiration ne fonctionne plus et l'humidité s'accumule. C'est pour cela qu'un K-way est moins confortable qu'une chemise en coton. 

2) un simple ventilateur ne rafraîchit pas l'air de la pièce, il ne fait que l'accélérer. Pourtant, cette accélération se traduit par une sensation de fraîcheur sur notre peau, car elle augmente la vitesse des échanges thermiques. Mais dès qu'on sort de la zone d'air accélérée, la sensation disparaît. 

3) pendant une belle journée de sport d'hiver, la quantité de rayonnements reçus est telle, avec en plus la réflexion par la neige, qu'il est possible d'obtenir la sensation de confort thermique avec une faible épaisseur de vêtements, alors même que la température de l'air extérieur est à moins de 0°C. L'exemple du k-way se cumule dans ce cas, et les gens dotés d'habit perméables à la vapeur d'eau se sentiront bien mieux que ceux enfermés dans des combinaisons étanches.

 

 

L'habitat devrait donc proposer un lieu qui non seulement ne perturbe pas le fonctionnement normal de notre corps, mais, dans l'idéal, s'y adapte pour que ses occupants parviennent plus facilement au confort, et à une santé renforcée et durable.


 Il nous reste à préciser enfin que malheureusement, la construction conventionnelle est assez loin de se préoccuper des considérations que nous venons d'évoquer sur le confort humain... cependant, il ne faudrait surtout pas déduire de cette conclusion que l'adaptation doive résulter d'une complexité technologique supplémentaire. Une machine peut assurer notre confort, mais elle consomme de l'énergie, ce qui n'était pas le but. Notre objectif est double : obtenir le meilleur confort possible, MAIS avec une dépense de technologie et d'énergie minimale.


A suivre, retour 1ère page...